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FEBVRIER l593. ' 349
le tout après en avoir conferé avec M. le légat. Et qu'à celte fin seroit faite reponse à ladite proposition, en termes Ies plus doux et gracieux que faire se pourroit, et sans aucune aigreur ; et que, tant en la reponse qu'en la conference, on pourroit remontrer et déduire les raisons pour lesquelles on ne devoit reconnoitre un heretique pour roy, ni personne qui fît profession d'autre religion que de la catholique, apostolique et romaine.
Le samedy si 7 de fevrier, les Etats députèrent exprès. à M. le légat, pour luy apporter ladite deliberation. Ledit légat, après l'avoir luë, n'a pû cacher son ressentiment contre l'assemblée, laquelle il luy paroît avoir meprise le decret de la Sorbonne. Mais, après plusieurs plaintes et exclamations, il l'a approuvée, dans-l'esperance, a-t'il dit, que cette conference pourra servir à réunir les catholiques royalistes avec les catholiques de la sainte Union.
Le dimanche 28 de fevrier* fut faite une procession aux Jacobins.
Le même jour le Roy partit pour Saumur, où s'étoit rendue la princesse Catherine sa sœur, régente de la basse Navarre; et cependant ses troupes s'appro-choient près d'Orleans, et faisoient craindre le siege de cette ville'. Ce qui inquietoit grandement les Etats.
Dans le même temps le duc de Mayenne partit pour aller à Soissons, après avoir confié à ses amis le soin de faire prolonger autant qu'ils pourroient la réponse des Etats à la proposition des catholiques royalistes, et reçu parole du cardinal Pelevé que pendant son absence il ne seroit nullement parlé de l'election d'un roy, et qu'il seroit en brief de retour à Paris : son voyage
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